Love
Love
LoveLoïc Touzé et Latifa Laâbissi avec la collaboration artistique de Jocelyn Cottencin
«Love est un cheval de Troie, ou peut-être bien cette fois un âne. Dans une scénographie abstraite aussi séduisante que rassurante, une série de saynètes s'enchaînent selon une dramaturgie minimale, structurée selon une sérialité rigoureuse. Jusqu'ici, on se sent bien, en bonne compagnie. Mais la danse qui s'y donne à voir, charrie des motifs refoulés de la modernité chorégraphique : expressivité, figuration... Chaque scène constitue une sorte de tableau vivant, construit une image qui s'effrite aussitôt, laissant un temps croire à la constitution d'un récit et ne laissant aucune prise à l'élaboration d'une signification ou d'une quelconque logique de commentaire. Dès lors, le malaise s'installe d'être confronté à cette figuration régressive, proche du mime, de s'avouer étrangement familier de ces images quasi-archétypales qui ne donnent pas de signes 'intelligence, et interdisent toute connivence. L'harmonie compositionnelle se révèle alors un leurre, et attire le spectateur au-delà de sa volonté de comprendre, pour le confronter à une succession d'altérités surgissant dans un présent perpétuel.»
François Piron
LOVE
Chorégraphie de Loïc Touzé et Latifa Laâbissi
Collaboration artistique et dispositif scénique Jocelyn Cottencin
Pièce chorégraphique, 2003
Interprétation : Audrey Gaisan-Doncel, Julien Gallée-Doncel, Yves-Noël Genod, Rémi Héritier, Maud Le Pladec, Carole Perdereau
Conception lumière : Yannick Fouassier
Love
LoveLoïc Touzé and Latifa Laâbissi with artistic collaboration by Jocelyn Cottencin
“Love is a Trojan horse, or perhaps this time a donkey. In an abstract scenography as seductive as it is reassuring, a series of playlets follow one another in a minimal dramaturgy, structured according to a rigorous seriality. So far, so good, so good company. But the dance on display here is full of the repressed motifs of modern choreography: expressivity, figuration... Each scene is a kind of tableau vivant, constructing an image that immediately crumbles, for a time suggesting the constitution of a narrative and leaving no room for the elaboration of meaning or any kind of logical commentary. From then on, the unease of being confronted with this regressive, mime-like figuration, of admitting to being strangely familiar with these quasi-archetypal images that give no sign of 'intelligence', and forbid any connivance, sets in. Compositional harmony then proves to be a lure, drawing the viewer beyond his or her desire to understand, to confront him or her with a succession of othernesses arising in a perpetual present.”
François Piron
LOVE
Choreography by Loïc Touzé and Latifa Laâbissi
Artistic collaboration and scenic device Jocelyn Cottencin
Choreographic work, 2003
Performance: Audrey Gaisan-Doncel, Julien Gallée-Doncel, Yves-Noël Genod, Rémi Héritier, Maud Le Pladec, Carole Perdereau